B1 Battle Droid with STAP #75428
Les droïdes de combat B1 apparaissent dans la Prélogie uniquement. Leurs capacités leur permettent d'être efficace dans le maintien de l'ordre et dans des combats contre des adversaires dociles. Dans le cas où ils affrontent des Chevaliers Jedi, l'issue leur est rarement favorable. Les exemples ne manquent d'ailleurs pas. Dans l'Episode I : La menace fantôme, à bord du vaisseau amiral de la Fédération du Commerce, Qui Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi ont vite fait de décimer une quizaine de droïdes B1. Ce n'est que face aux Droideka qu'ils sont contraints de prendre la fuite. Sur Naboo, lorsque les 2 Jedi libèrent la reine Amidala et sa cour, les droïdes de combat n'opposent pas non plus la moindre résistance. Dans les plaines de Naboo, la bataille entre les valeureux Gungans et l'armée de la Fédération du Commerce est bien plus disputée. Les autochtones sont peu à peu débordés, avant d'être contraints de se rendre. Et de manière inattendue, c'est Anakin Skywalker à bord d'un Naboo N-1 Starfighter qui neutralise toute l'armée des droïdes en faisant exploser le vaisseau amiral de la Fédération du Commerce. Dans l'Episode II : L'Attaque des clones, les droïdes B1 prennent part à la bataille dans l'arène de Géonosis. Grâce à leur nombre impressionnant, les droïdes des Séparatistes finissent par avoir le dessus sur les Jedi qui sont sauvés in extremis par un escadron de Republic Gunship sous le commandement de Maître Yoda. Dans les terres arides de Géonosis, le combat est très intense également : des milliers de clones affrontent des milliers de droïdes Séparatistes en tous genres. Dans l'Episode III : La revanche des Sith, les quelques droïdes de combat qui s'opposent à Obi-Wan et Anakin à bord de l'Invisible Hand se font rapidement tailler en pièces. Quant à ceux présents sur Utapau pour protéger le Général Grievous, leur sort n'est guère plus enviable... Le sort de tous les droïdes de combat est scellé quand le Chancelier Palpatine seul au pouvoir ordonne leur démantèlement par la Fédération du Commerce.
Construit par Baktoid Combat Automata sur la planète Geonosis, les droïdes de combat B1 agissaient pour le compte de la Fédération du Commerce dans un premier temps, et pour les Séparatistes ensuite. Ils mesuraient 1,93m et étaient chacun équipés d'un blaster E-5. Ces droïdes ont été volontairement conçus avec des capacités limitées afin de réduire drastiquement leur coût de production. Cet écueil était généralement compensé sur le terrain par des déploiements en grande nombre. La première version du droïde était contrôlée à distance depuis un vaisseau de commandement. Ce système ayant montré ses limites lors du blocus contre Naboo, le constructeur commercialisa une seconde version plus autonome sur demande des leaders séparatistes. Leur déploiement sur le terrain se faisait généralement par des barges de débarquement C-9979 qui transportaient plusieurs types de véhicules militaires : des MTT (Mutli Troop Transport, pour convoyer les droïdes sur le champ de bataille), des AAT (Armored Assault Tank, pour appuyer l'infanterie et fournir une forte puissance de feu) et des STAP (Single Trooper Aerial Plateform, pour des missions de patrouille ou de poursuite). Sous l'Empire Galactique le droïde B1 cessa d'être utilisé. Cette décision a naturellement fait le bonheur de certains petits trafiquants sur le marché noir...
Avec ses 1000 et quelques pièces, ce #75248 offre environ 2 heures de construction. Du point de vue du montage, on ressentira le caractère UCS du modèle surtout lors de la construction du STAP. Le droïde de combat propose quelque chose de plus classique, avec des assemblages proches de ceux d'un playset, surtout en ce qui concerne les 4 membres. La conception est modulaire, et le modèle peut être décomposé en 16 modules : le présentoir, le châssis, les canons, les 2 réacteurs, et le guidon du STAP d'une part, puis les 2 jambes, les 2 pieds, les 2 bras, le buste, la tête, le blaster et le comlink booster pack du droïde d'autre part.
La colonne du présentoir repose sur du SNOT où le principal challenge a été de disposer des points d'attache pour le STAP qui ne peuvent pas s'arracher lorsqu'on le détache. On notera aussi la présence de cette pièce, un élément dont l'utilité est assez sous-estimée quand on aborde des problématiques de SNOT.
Pour réaliser le châssis du STAP, on réalise un "muret" sur lequel on vient fixer les habillages en SNOT. Les éléments obliques fixés avec des clips paraissent techniquement compliqués car orientés selon des angles peu communs. En fait, ce genre de montage est beaucoup plus simple qu'il n'y paraît puisqu'il repose sur des triangles qui produisent mécaniquement des angles fixes. Au niveau de la pointe inférieure du châssis, les éléments sont attachés de manière plus sommaire et calés autant que possible. Bref, pas de prouesse technique à ce niveau ! La fixation de chaque moteur est légère également puisqu'elle ne se fait qu'avec une tile 2x2 with pin. Il aurait été préférable d'en avoir deux.
Le module supérieur du STAP est assez intéressant car il mêle SNOT et demi tenons de décalage, le tout dans un référentiel impair. Cette construction en largeur impaire permet de se fixer sur le "muret" du châssis à l'aide de clips. Des poutres studless habillées d'éléments gris foncé forment une structure triangulaire pour apporter de la rigidité. Malgré cela, le module supérieur tend à se pencher un peu vers l'arrière lorsque le droïde de combat est accroché. Le guidon, lui, est attaché selon un angle qui l'empêche de se déboiter lorsque le poids du droïde entre dans l'équation. Une fois le STAP terminé, on l'accroche sur le présentoir via 3 clips. Ce procédé permet d'avoir un engin fermement attaché tout en ayant la possibilité de le détacher facilement pour le manipuler.
Le buste est de loin la partie la plus technique du droïde, et vraisemblablement du set d'ailleurs. En effet, il doit intégrer des points d'ancrage solides pour accueillir tous les prochains modules, être construit selon une largeur impaire pour former la colonne vertébrale, et bien entendu répondre à certaines exigences en termes de finition SNOTées. La conception des jambes et des pieds est relativement simple. On trouve des axes Technic à chaque articulation de façon à garantir une certaine solidité. On appréciera aussi le verrouillage du tibia avec cette pièce qui permet de passer d'une largeur paire à une largeur impaire. Cela n'est pas sans rappeler le nez des X-Wing #7191 et #10240 !
Les bras sont construits plus ou moins comme les jambes. Pour la tête et le comlink booster pack, on retrouve du SNOT très simple. Le blaster, lui, consiste en un assemblage un peu plus farfelu. On fixe tout ce beau monde avec des axes, des rotules et des pins, et on obtient un droïde plutôt solide. Pour enfourcher le STAP, notre droïde est maintenu par des tenons au niveau des talons et des clips entre les doigts. L'ensemble tient plutôt bien en place, l'aspect le plus délicat étant vraisemblablement de définir la bonne position pour toutes les articulations du droïde.
Notre STAP est immédiatement reconnaissable, cela ne fait aucun doute. Sur la partie basse, on retrouve bon nombre de finitions telles qu'on peut les voir dans le film. On peut citer les turbines avec des sérigraphies en entrée et en sortie, l'aile principale, ou encore le projecteur antigravifique situé à la pointe inférieure. Le design profilé et courbé du STAP a toutefois dû être quelque peu adapté pour être rendu en briques Lego. Ainsi, l'arête frontale n'est pas aussi fluide que sur l'engin réel. On peut également citer les pédales ou les carénages situés au-dessus des turbines : sur notre #75428, ils sont un peu grossiers. Le design des 2 ailes est simple mais satisfaisant.
Au sommet, la tourelle de commande dispose de 2 canons blaster sur lequels les différents coloris reproduisent bien les détails du vrai engin. Le blindage supérieur a été particulièrement bien géré également. On appréciera sa forme bombée et les quelques rainures dans le sens de la longueur. Le guidon est correct, mais les poignées demeurent un peu volumineuses. La partie supérieure du STAP est maintenue par une structure oblique gris foncé fort semblable à celle de l'engin réel. Mais pour des raisons de solidité évidentes, notre set Lego intègre aussi une structure verticale noire. Si au sens stricte cette structure n'a pas lieu d'être, il faut reconnaître qu'elle ne nuit pas trop au rendu final. D'aucuns pourraient même affirmer qu'elle augmente l'impression de détails mécaniques.
Le droïde n'est pas dépourvu de qualités, à commencer par ses multiples détails et articulations. Il est toutefois difficile d'occulter un de ses principaux défauts : la largeur de ses membres. Cet écueil est particulièrement visible sur tout le bas du corps. Les jambes, les genoux et les pieds auraient gagné à être plus fins pour mieux retranscrire le caractère étique du droïde de combat B1. A ce titre, si cette pièce existait avec un support en plate 1x2 plutôt qu'en brique 2x2, cela aurait certainement facilité les choses. D'autres aspects manquent aussi de précision. Les engrenages Technic sont par exemple une riche idée pour reproduire les points de pivot des membres inférieurs. Mais force est de constater les diamètres utilisés ne sont pas conformes : sur le vrai droïde, les hanches présentent des disques plus grands que sur les genoux, ce qui n'est pas le cas de notre #75428.
Le bassin est réduit à sa plus simple expression, ce qui correspond plutôt bien au design du vrai droïde. Le buste est une réussite totale lui aussi. On retrouve parfaitement le torse légèrement bombé, la colonne vertébrale et les 2 "côtes" verticales. Les bras présentent un peu le même problème que les jambes en terme de finesse. On notera néanmoins un effort sur les avant-bras réalisés avec des pièces fines pour essayer de coller autant que possible au droïde original. Sur chaque main, les 3 doigts sont reproduits de façon convaincante.
Le comlink booster pack a une forme à peu près fidèle, mais ce sont surtout les détails que l'on apprécie : les 2 antennes et le blaster attaché côté droit. Et s'il est vrai que le design du corps du droïde a dû emprunter quelques raccourcis, on ne peut pas en dire autant de la tête où tout est quasi parfait. La forme du visage est joliment bombée et les sérigraphies apportent des finitions discrètes mais réalistes. Ces slopes forment un arrondi idéal pour le front. Et vers la nuque, les petites "cornes" ont été savamment reproduites. Les tampes réalisées avec des tiles 2x2 round sont un peu grosses, mais l'allure du droïde n'en pâtit pas vraiment. La possibilité d'orienter la tête comme on le souhaite grâce aux articulations du cou est une bonne chose. Cela contribue à donner des postures réalistes au droïde.
En termes de proportions, on ne note pas de faux pas particulier, si ce n'est les membres du droïdes qui ne sont pas assez fins. Quant aux couleurs, le mariage du marron et du tan est tout à fait convaincant. Là où le set marque peut-être le plus de points, c'est sur la prestance de l'ensemble. Le droïde positionné en porte à faux permet d'avoir un rendu très dynamique et empreint de légèreté. Bien sûr, si le support noir avait été plus discret, notamment avec une colonne de 2 tenons de large au lieu de 3, le modèle aurait été plus joli. On se serait également bien passé du mini STAP... Enfin, il est bon de préciser que le droïde peut être posé seul, debout, à côté du STAP. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas forcément le bon calcul pour exposer le set. Premièrement, on perd tout le style du set inhérent à la position du droïde qui chevauche le STAP. Et deuxièmement, le manque de finesse des membres du droïde est d'autant plus apparent quand le droïde est exposé seul. Accessoirement, on précisera qu'il n'est pas possible de reproduire la position repliée du droïde telle qu'on la voit dans les plaines de Naboo lors des déploiements de troupes depuis les MTT.
Ce droïde B1 chevauchant son STAP n'est pas parmi les UCS les plus aboutis quand on observe certaines finitions ou même les techniques de construction. Pourtant, de par ses couleurs et l'originalité du sujet, l'ensemble parvient à marquer des points. Le caractère dynamique du modèle apporte aussi un style indéniable.