Droideka #75381
Le Droideka, parfois appelé droïde destroyer, est un puissant droïde de combat qui apparait principalement dans l'Episode I : La menace fantôme. Quand Qui-Gon Jin et Obi-Wan Kenobi s'infiltrent dans le vaisseau de la Fédération du Commerce et qu'ils sont sur le point de s'attaquer aux chefs neimoidiens, ce sont 2 Droideka qui repoussent les chevaliers Jedi au dernier moment. A la fin du film, les Droideka sont davantage présents. Lorsque Padmé, le capitain Panaka et les pilotes de Naboo tentent de s'échapper du hangar, 3 Droideka font irruption. Face à leur puissance de feu et leur bouclier, seul Anakin caché à bord d'un N-1 Starfighter parvient à les neutraliser. Quelques instants plus tard, dans les plaines de Naboo, Jar Jar Binks détruit un Droideka grâce sa maladresse, lorsque le buste d'un droïde de combat B1 est attaché à sa cheville ! Enfin, on aperçoit les Droideka quand le groupe de Padmé est capturé dans les couloirs du Palais Royal de Theed.
Dans l'Episode II : L'attaque des Clones, les droïdes destroyer surgissent dans l'arène de Géonosis quand Obi-Wan, Anakin et Padmé déjouent les plans des Séparatistes quant à leur mise à mort. Et dans l'Episode III : La revanche des Sith, les Droideka apparaissent seulement dans les couloirs de l'Invisible Hand pour tenter de tuer Obi-Wan et Anakin, en vain.
Fabriqués par les Colicoïds de la planète Colla IV, les droïdes destroyer sont des adversaires redoutables. Ils ont été conçus en partie pour pallier les nombreuses lacunes des droïdes de combat B1. Avec leurs répulseurs et leur vitesse de déplacement pouvant atteindre 75km/h, les Droideka peuvent passer de la position circulaire à la position de combat en seulement quelques secondes. Chaque Droideka est équipé d'un bouclier de protection polarisé pour être quasiment invincible, et de 2 paires de canons blasters pour assurer une bonne puissance de feu. De surcoît, pour maximiser la précision et donc les dégâts chez l'ennemi, chaque Droideka possède 3 petites antennes d'acquisition de cible.
A moins d'avoir une arme lourde, la fuite est souvent la meilleure option face à un Droideka. Et lorsque plusieurs Droideka encerclent leur cible, la reddition est de mise pour les malheureux pris au piège. Un des rares points faibles du droïde est son angle de vue relativement restreint du fait de son blindage dorsal en bronzium. Cela le rend vulnérable à des attaques physiques venant de l'arrière, d'autant plus que ses 3 pattes le rendent stable mais peu mobile une fois déployé en position de combat. Les attaques EMP sont aussi un moyen efficace de percer leur bouclier. Malgré ses qualités indéniables au combat, le Droideka n'a pas pu être déployé en masse par la Fédération du Commerce et les Séparatistes en raison de son coût de production particulièrement élevé.
Doté de moins de 600 pièces, ce Droïdeka UCS offre tout au plus une heure de montage si l'on utilise les sachets numérotés, et guère plus si on fait sans. Le montage n'est pas d'une grande complexité, mais malgré tout plaisant car délicat. Comme souvent, Lego s'est évertué à proposer une conception modulaire. Ainsi, on dénombre 10 modules qui peuvent être listés comme suit : 3 blocs pour le corps, 2 bras, 3 pattes, un module pour le blindage dorsal et la tête, et un présentoir.
Chaque bloc du corps comprend quelques parties en SNOT, notamment à des fins de solidité. Sur le bassin, les points d'ancrage avant sont habilement orientés à 45° à l'aide de ces pièces. Quant au module supérieur, il est pourvu d'un balancier sous forme de parallélogramme déformable qui n'est pas sans rappeler les canons lasers de l'AT-AT #75313. Ce balancier permet de simuler le recul après chaque tir. Les 3 blocs sont liés entre eux par des articulations crantées qui offrent une bonne solidité, tout en permettant au corps de se replier sur lui-même pour passer en position circulaire.
Les bras et les pattes consistent en de petits assemblages, principalement à base de Lego Technic. Cela permet d'avoir des points d'attache simples et solides. Le blindage dorsal est courbé à l'aide de nombreuses articulations crantées. Ensuite, une petite structure studless empêche l'ensemble de bouger tout en fournissant un point d'accroche sur le buste via un axe. On termine par le présentoir avec un Droideka miniature, lui aussi délicat à construire.
Ce Droideka n'est pas avare en détails, et tant mieux pour nous ! Le bassin reprend bien la forme de demi sphère du vrai droïde, avec quelques touches de marron foncé pour apporter de la texture. Du côté des pattes, on retrouve parfaitement les 2 parties de chaque membre et leur finesse. Par contre, on remarque vite que les angles définis par les connecteurs Technic ne sont pas bons. En position de combat, les parties supérieures des pattes sont censées être plus horizontales, et le bassin donc plus proche du sol.
Le corps du droïde peut paraitre un peu brouillon, pourtant, on parvient sans mal à identifier le blindage des cellules d'énergie faits avec cette pièce en écailles, et le blindage du sternum en gris clair. Sur la partie haute, les pièces studless ne sont visuellement pas trop pénalisantes. Les bras sont parfaitement réalisés. Ainsi, on retrouve les blindages au niveau des épaulettes, les vérins d'articulation, et les cylindres des canons lasers avec une extrémité conique. Quoiqu'un peu fragiles, les fouets noirs imitent bien les câbles d'alimentation, ce qui renforce le réalisme du modèle dans son ensemble.
Conçu en plusieurs segments, le blindage dorsal n'a pas la même fluidité que sur le vrai droïde. Mais le rendu global reste tout de même satisfaisant, à défaut d'être irréprochable. Sur la partie arrière, on retrouve l'extrémité en forme de peigne. Et au sommet, les 3 antennes du système d'acquisition de cible sont superbement reproduites à l'aide de tubes de rouge à lèvres !
En termes de proportions, on constate que notre Droideka est trop haut. Cela est principalement dû à la position des 3 pattes, et plus particulièrement des fémurs qui ne sont pas assez horizontaux. Enfin, il est important de souligner que le droïde possède une autre caractéristique appréciable : il peut se replier en boule, comme dans les films. Pour cela, il faut opérer plusieurs manipulations successives sur le robot : replier les canons lasers des bras, écarter les blindages au niveau des reins, basculer le buste en avant, et enfin détacher les 3 pattes pour les refixer à l'envers. On note toutefois une petite adaptation : la patte arrière se replie en arrière sur la version Lego, alors qu'elle se replie sous le bassin sur le vrai droïde. La forme circulaire obtenue est plutôt convaincante mais, sans grande surprise, ne permet pas à notre version Lego de se déplacer telle une roue. Malgré ça, il faut saluer l'effort de Lego d'avoir réussi à retranscrire l'esprit du Droideka, en intégrant cette façon de se replier. Il convient aussi de préciser que les pattes trop verticales qui modifient les proportions du droïde trouvent leur cause dans ce mode circulaire. En effet, avec des fémurs plus horizontaux, la forme circulaire aurait été significativement altérée. S'agissant du présentoir, le mini Droideka parait bien superflu...
Ce Droideka #75381 n'est pas forcément un modèle très spectaculaire, mais il demeure une interprétation réussie du droïde de la Fédération du Commerce. Les nombreux détails et caractéristiques du robot de combat ont été transposés en briques avec autant de délicatesse que possible.
