AT-ST #75417
- Référence : #75417
- Nom du modèle : AT-ST
- Nombre de pièces : 1513
- Année : 2025
- Dimensions : 22 x 23 x 37
- Designer : Niels Bundesen
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 4/5
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L'AT-ST apparait principalement dans l'Episode VI : Le retour du Jedi, dans les forêts d'Endor. C'est avec le courage des valeureux Ewoks et l'abnégation des Rebelles que les marcheurs de l'Empire seront mis hors d'état de nuir. Dans la panique suite à l'assaut lancé par les Ewoks, Leia neutralise un pilote. Plus tard, des Ewoks tentent de faire trébucher l'un des AT-ST avec une corde, en vain. L'échec est tout aussi cuisant quand les Ewoks utilisent leurs catapultes. C'est Chewbacca qui permettra aux Rebelles de limiter l'hémorragie : après avoir atteint le toit d'un AT-ST avec une liane, il déloge les 2 pilotes et prend les commandes de l'engin. Avec sa puissance de feu nouvellement acquise, il peut ainsi détruire un autre marcheur. Mais les Ewoks ne sont pas à court d'idées non plus. A l'aide de troncs d'arbres, ils neutralisent 2 AT-ST : le premier est littéralement écrabouillé, et le second chute lourdement, offrant la victoire à la Rebellion. Dans l'Episode VIII : Les derniers Jedi, BB-8 prend également le contrôle d'un AT-ST pour prêter main forte à Finn et Rose contre les attaques du Capitain Phasma et des Stormtroopers
Développé par Kuat sur Balmorra, l'AT-ST (All Terrain Scout Transport ; Transport de Surveillance Tout-Terrain en Français) tire son origine de l'AT-XT (Experimental) utilisé par la République lors de la Guerre des Clones. Bien moins imposant qu'un AT-AT (8,6 mètres contre 22,5), l'AT-ST a malgré tout joué un rôle important pendant la Guerre Civile Galactique. Il était utilisé soit pour des missions de reconnaissance, soit en tant que véhicule de soutien aux AT-AT qui ne pouvaient se débarasser des ennemis trop proches de leurs pattes, ou soit face à de l'infanterie.
L'AT-ST est trop petit pour embarquer un générateur, c'est pourquoi il est uniquement alimenté par des cellules d'énergie. De fait, son autonomie est limitée. L'équilibre du marcheur est assuré par des senseurs et un puissant stabilisateur gyroscopique, mais aussi par les compétences du pilote à gérer les abondantes données électroniques à bord. Selon le terrain, il arrive même que ce soit l'expérience du pilote qui fasse la différence. Lors de ses déplacements, le bipode est très à l'aise en terrains denses tels que la forêt, ce qui le rend complémentaire de l'AT-AT qui ne peut accéder à ce type de terrains. Des griffes d'acier présentes sur ses 2 pattes permettent de déblayer un peu le terrain si nécessaire. Sur un terrain plat, il peut atteindre une vitesse de 90km/h, ce qui est très rapide. Toutefois, sur un terrain particulièrement difficile, l'agilité de l'AT-ST atteint vite ses limites. A la fin de l'Episode VI : Le retour du Jedi, les Ewoks profitent d'ailleurs de cette faiblesse : ils tentent d'abord de faire trébucher un marcheur avec une corde, puis, ils le contraignent à marcher sur des rondins de bois pour le faire chuter.
A bord de l'AT-ST, il y a un pilote et un canonier. Ce dernier a à sa disposition 3 types d'armes. Sur le menton du bipode, les canons lasers jumelés d'une portée de 2 kilomètres sont l'arme principale. Ils servent à attaquer les véhicules ennemis. Sur le côté gauche, un canon blaster permet d'effectuer des tirs précis à courte portée. Enfin, sur le côté droit il y a un lance grenade à concussion. Il est réputé pour les ravages qu'il peut causer face à des troupes isolées au sol. Avec un tel armement et une excellente mobilité, ce marcheur de l'Empire est extrèmement redouté par les unités d'infanterie. En ce qui concerne la défense, l'AT-ST possède un blindage en duracier, ce qui est somme toute très correct pour un véhicule de cette taille.
Malgré tout, l'AT-ST est loin d'être invincible. Son principal point faible est la relative fragilité du blindage du stabilisateur gyroscopique. Par derrière, avec quelques tirs puissants et bien placés, il est possible de mettre hors service tout le système de stabilisation. A la suite de ça, l'AT-ST devient alors une proie facile, car immobile. En outre, l'AT-ST est impuissant contre les véhicules armés de canons lasers lourds et de missiles. Une fois dans le cockpit, la visibilité laisse également à désirer. Pour voir sur les côtés, le pilote a seulement des écrans, et la cabine, bien que située au dessus des pattes, ne tourne "qu'à" 240°. Dans l'Episode VI, Chewbacca et 2 Ewoks tirent avantage de cette lacune pour prendre le contrôle d'un marcheur.
L'AT-ST a été décliné sous plusieurs versions : l'AT-CT (Construction), l'AT-KT (Kashyyyk) ou encore l'AT-RCT (Riot Control). Mais la plus connue des déclinaisons demeure l'AT-ST/A (Assault). Ce modèle est plus lourdement armé que l'AT-ST classique, plus grand (10 mètres), et pourvu d'un stabilisateur gyroscopique plus efficace et mieux protégé.
Enfin, il faut savoir que l'on n'aperçoit l'AT-ST que subrepticement dans l'Episode V : L'empire contre-attaque car Georges Lucas a préféré mettre en valeur les impressionants AT-AT lors de la bataille de Hoth. Dans l'Episode VI, L'AT-ST a subi plusieurs retouches esthétiques et est bien davantage mis en avant car mieux adapté aux combats rapprochés sur Endor.
Il faut compter environ 3 heures pour construire cet AT-ST. Le montage offre des techniques intéressantes sans non plus être monstrueusement compliquées. L'ensemble jouit d'une conception qui n'est pas aussi modulaire qu'on pourrait le penser. Concrètement, les pattes et le châssis ne forment qu'un seul et même bloc. Cela est assez étonnant, notamment par rapport à la mouture #10174 de 2006. Le modèle se décompose en 11 modules : le bloc des pattes, la structure de la tête, 5 panneaux pour la tête, 3 armes, et le présentoir.
S'il est vrai que le bloc des pattes manque de modularité, il n'en est pas pour autant dépourvu d'intérêt. La structure studless intégrée dans les pieds est bien pensée. Elle permet d'apporter de la solidité, mais aussi d'intégrer facilement des poutres d'un demi tenon de large dans les "semelles" afin de fixer des patins antidérapants. C'est particulièrement malin ! Les angles des jambes sont réalisés avec des structures Technic triangulaires qui ne peuvent, par définition, pas se déformer. Sous le châssis, l'utilisation de clips est une technique plutôt conventionnelle pour retourner la construction et avoir des tenons sur la face inférieure. Quant à la jonction au niveau des hanches, elle est réalisée avec des plates ayant des extrémités arrondies afin que les pattes soient orientées légèrement en canard. Cet angle est fixe, et la solidité de l'ensemble est tout à fait satisfaisante.
Là où la tête de l'AT-ST #10174 possédait quelques axes orientés tant bien que mal avec des articulations, notre #75417 présente une vraie structure. Celle-ci est même plutôt simple. Seules les poutres obliques de la face avant présentent une technique avancée avec la technique de la double diagonale. En fait, la distance entre les 2 pins ne correspond à aucune distance précise en Lego. Mais comme cette distance est la même sur la structure et sur les poutres obliques (1 plate entre les trous Technic, et 2 trous de décalage), alors l'assemblage des 2 morceaux se fait tout naturellement. Cette façon d'obtenir des angles peu communs avec des montages structurellement solides illustre bien les progrès réalisés dans les techniques de montage depuis l'AT-ST #10174 de 2006. Ensuite, on fixe la structure sur la tête en la glissant sur un axe Technic. Et là, il faut bien admettre que le cou n'est pas un modèle de rigidité. Lorsque le set est terminé, le poids de la tête rend le cou encore plus mou, à tel point que notre AT-ST pourrait concurrencer sans difficulté les nodding dogs que l'on voit parfois sur les plages arrière de certaines voitures...
Les blindages latéraux paraissent plutôt simples. Mais en les regardant de plus près, on constate qu'eux aussi présentent la technique de la double diagonale pour fixer la petite structure Technic. Cette astuce permet de monter les panneaux latéraux avec un angle légèrement ouvert vers l'arrière, et ce malgré une fixation située parfaitement dans l'axe au niveau de la structure de la tête. Encore une fois, il convient d'admirer cette façon de créer des angles uniques. Sur la partie haute, les panneaux latéraux sont en dehors du système, d'où des raccords faits avec des pièces en caoutchouc qui permettent d'absorber les décalages. Ce montage n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'élastique présent au centre de la cabine du #10174.
Le canon principal est monté sur la structure à l'aide de pièces Technic. Quant aux blindages avant et arrière, ils utilisent les tenons mis en place lors de la construction de la structure de la tête. Simple et solide à la fois ! La fin de la construction est tout aussi convenue. On accroche le panneau supérieur avec quelques tenons, on connecte les armements latéraux aux turntables, et on conclut avec le présentoir.
On analysera le bipode du bas vers le haut, donc en commençant par les pieds. Leur forme bombée et les détails sur la crête sont tout à fait semblables à ce que l'on peut observer dans l'Episode VI. Les griffes sont quant à elles bien plus réussies que sur le #10174 car plus tranchantes. Au niveau de la cheville, le résultat est également bien meilleur ; les slopes 6x1 comblent idéalement les espaces entre les structures Technic. A l'arrière, les tendons de cheville sont relativement fins tout en étant plus solides que sur le #10174. Et sur la partie supérieure, les greebs reproduisent relativement bien les détails tels qu'ils apparaissent dans le film.
Concernant la forme générale, les angles des différents segments des jambes sont plutôt justes, à part le segment supérieur qui aurait mérité d'être davantage en pente. S'agissant des couleurs, notre version #75417 opte pour un gris clair quasi intégral là où la version de 2006 avait bon nombre de pièces gris foncé pour apporter des variations. Cette simplification des couleurs n'est pourtant pas préjudiciable à notre AT-ST. Les nombreux reliefs permettent d'apporter des textures et des variations plus subtiles que sur le #10174. L'autre amélioration notable concerne l'orientation des pattes en canard : cela confère une posture plus réaliste et plus dynamique à notre marcheur.
Le châssis de l'AT-ST présente de nombreux détails intéressants. Sur la partie supérieure, les plates 1x3 round reproduisent les cellules d'énergie du gyroscope. A l'arrière on trouve bien entendu les échappements de forme hexagonale. Quant à ces pièces fixées sur les côtés du châssis, elle imitent étonnament bien les détails visibles sur un vrai AT-ST. Les détails asymétriques permettent eux aussi de reproduire des finitions convaincantes. C'est le cas du câble électrique et du boitier strié à l'arrière droit, et ce bien que ce dernier ne reproduise pas un élément clairement identifiable de l'AT-ST tel qu'on le voit dans l'Episode VI. La face inférieure du châssis a été habillée de quelques tenons et reliefs. Le résultat n'est pas extraordinaire mais évite d'avoir un rendu trop brut avec les tubes apparents. S'agissant du cou, il a principalement été réalisé avec un pneu. On ne peut pas dire que le résultat soit très flatteur... Un montage réalisé avec ces pièces aurait donné un résultat plus propre, et vraisemblablement plus stable.
La cabine connait une amélioration majeure : sa forme est moins caricaturale, principalement sur la face avant où la silhouette en "V" est moins prononcée que sur le #10174. En terme de finitions, tous les détails sont parfaitement reproduits. On a le lanceur à concussion à gauche, le canon blaster léger à droite avec les dispositifs de visée, et les canons lasers jumelés sur le menton avec la petite roulette qui reproduit le point de pivot factice. Les hublots reprennent bien le design du modèle réel, et les surépaisseurs sur les faces latérales sont tout à fait conformes aux finitions présentes sur le vrai AT-ST. Sur la face arrière on retrouve les 2 grands carénages sur la partie haute, les ventilateurs, et quelques greebs discrets ; rien à redire. On appréciera aussi la qualité des jointures entre les différents panneaux qui composent la tête. Cela illustre bien l'idée que l'on est en présence d'un modèle UCS !
Sur la face supérieure de la tête, on retrouve bien le bloc arrière en pente pour reproduire le système de climatisation du cockpit. La trappe d'accès est elle aussi satisfaisante. On sera plus mesuré sur la main courante réalisée en 3 segments distincts. Sur le vrai AT-ST on voit nettement qu'elle n'est composée que d'un seul tronçon. Il aurait donc été bienvenu que Lego utilise un seul et unique flex pour la reproduire. La trappe d'accès peut s'ouvrir pour entrevoir le cockpit aménagé. Il est toutefois inévitable de relever la totalité du panneau supérieur pour pleinement observer les détails à l'intérieur. On y trouve 2 sièges, 2 manettes et des panneaux de contrôle. C'est bien, mais ça aurait pu être beaucoup mieux. Il semblait relativement facile de faire des sièges plus soignés, d'intégrer une console centrale et de détailler les parois intérieure gauche et droite. Bref, tout ça pour dire que notre #75417 propose le minimum syndical au niveau du cockpit.
Vis-à-vis des proportions, le modèle n'est pas parfait car simplifié. Du fait de la construction des pattes en canard, le châssis est dans le même plan - quasi horizontal - que le segment supérieur des pattes. Cela ne devrait pas être le cas. En principe, le segment supérieur des pattes devrait être davantage en pente, et le châssis situé plus haut à l'aide d'un petit segment supplémentaire sur les pattes. Autrement dit, notre AT-ST est un peu trop tassé, et pas aussi élancé que ce qu'il devrait être. Les nombreux éléments mobiles sont un atout pour varier les poses. On peut ainsi modifier les orientations des 3 armements, incliner les volets des 2 hublots, ouvrir la trappe d'accès et faire tourne la tête. Sur ce dernier point, notre AT-ST connait d'ailleurs une nette amélioration : l'amplitude du mouvement passe à 110°, ce qui est bien supérieur aux 30° du #10174. En ce qui concerne le présentoir, Lego n'a pas résisté à mettre une figurine. C'est d'un goût toujours aussi douteux, surtout quand il s'agit d'un pilote d'AT-ST, une minifig qui n'a pas le moindre intérêt.
Oui, tout n'est pas encore parfait sur cet AT-ST, notamment vis-à-vis des finitions à l'intérieur de la cabine et de la posture globale de l'engin. Pour autant, les progrès par rapport à la version de 2006 sont indéniables et font de ce #75417 un modèle de bonne facture.