Fast and Furious Nissan Skyline R34 GT-R #42210
La Nissan Skyline R34 a été célèbre principalement pour les possibilités de tuning qu'elle offrait. Notre #42210 reproduit plus particulièrement la Skyline de Brian O'Connor dans la saga Fast and Furious. La voiture apparaît entre autres dans les épisodes 1 et 2. La face avant de la voiture est parfaitement reconnaissable. On retrouve ainsi la calandre en 2 parties, un spoiler aux couleurs de la carrosserie et un pare-choc légèrement courbé avec des angles assez marqués vers l'extérieur. Les phares sont corrects également, avec un ligne oblique sur la partie haute, et l'utilisation de plusieurs pièces transparentes pour matérialiser les différents réflecteurs. La présence de tiles noires à l'extrémité de chaque phare est en revanche quelque peu étrange... Le capot réussit à reproduire une forme légèrement bombée et une ligne descendante. S'agissant des lignes bleues, il est bien dommage qu'elles soient un tenon trop courtes du côté du pare-brise. Ce couac est difficilement explicable.
Les pièces qui reproduisent les montants du pare-brise conviennent particulièrement bien au design relativement simple de la voiture. Le toit et les portes bénéficient d'une réalisation nette et sans bavure. On remarquera néanmoins que les rétroviseurs sont positionnés un peu trop en arrière. A l'intérieur, le siège du conducteur est positionné côté droit. La voiture dispose en outre d'un volant fonctionnel, d'une planche de bord, de barres de renforcement et d'un kit nos composé de 3 bouteilles. Tout cela est rigoureusement identique à la voiture telle qu'on la voit dans les films. A l'arrière, la banquette est partiellement amputée pour caser la mécanique de la voiture. Cela n'est pas bien gênant.
Sur le dernier tiers, la réalisation de la voiture a été plus difficile. Car s'il est vrai que la ligne générale de la vraie R34 monte et s'élargit de manière progressive vers l'arrière, il faut bien admettre que cette progressivité est plus que délicate à rendre en Lego. C'est pourquoi la ligne de notre #42210 monte et s'élargit d'un tenon entre la portière et la roue arrière. Le rendu qui en découle n'est pas un modèle de fluidité... Les montants de la vitre arrière et les ailes sont plutôt bien sentis. Sur la face arrière, le rendu est irréprochable. On retrouve sans mal une carrosserie assez plate et pourvue de feux des tailles différentes, un pot d'échappement, ainsi que des angles assez saillants en direction des ailes. Sur le spoiler arrière, les pièces studful font une jolie finition.
Les proportions de la voiture sont bien respectées, notamment dans la largeur où l'on retrouve une voiture plutôt étroite. De profil, outre la ligne montante qui a été simplifiée, la carrosserie a été bien gérée. Par contre, la vitre arrière bombée et forcément absente en Lego fausse quelque peu la ligne de la voiture. Les jantes font quant à elles une belle finition. Tout ça pour dire que malgré les raccourcis inhérents aux Lego, cette #42210 retranscrit plutôt bien le style et l'identité de la Skyline R34.
Au vu de la taille de la voiture, les ouvrants sont bien sûr inévitables : le capot, les portes et le coffre. Tous les éléments tiennent correctement en position ouverte. Mais pour le capot et les portes, des croisillons auraient été les bienvenus pour mieux définir les angles d'ouverture maximaux. Cela est d'autant plus regrettable qu'il y avait largement la place d'intégrer de telles biellettes.
La direction présente un mécanisme un peu moins direct qu'à l'accoutumée afin de dégager de la place pour les spécificités de la transmission. L'axe de la HOG plonge verticalement dans le châssis où un engrenage 16t travaille avec un engrenage 20t. Outre la réduction, cela permet surtout de décaler la direction de l'axe central. Il y a ensuite un renvoi d'angle avec une paire de 12t simple bevel pour amener la rotation au niveau de la planche de bord. A l'aide de 5 engrenages 16t, la rotation remonte jusqu'au volant qui est donc fonctionnel. Il est d'ailleurs toujours appréciable de retrouver des fonctionnalités facultatives comme celle-là. Pour faire braquer les roues avant, un axe se repique sur l'un des 16t évoqués précédemment afin d'entraîner deux engrenages 16t situés juste derrière la calandre. Finalement, un 12t fait coulisser la crémaillère et les abres de direction. Le rayon de braquage est de 46 cm, ce qui est tout à fait honorable au vu de la taille de la voiture.
La voiture possède des suspensions indépendantes à l'avant et à l'arrière. La configuration est tout ce qu'il y a de plus classique. Le débattement est d'un demi centimètre sur chaque roue, et les suspensions sont assez fermes. Cela convient plutôt bien pour une voiture tunée.
La transmission de la voiture est assez originale. Quand on regarde sous le châssis, on voit un différentiel sur chaque essieu et un arbre de transmission central. On pense donc naturellement que la voiture dispose de 4 roues motrices. Mais cela n'est que partiellement vrai. La particularité du dispositif tient dans la présence d'un pin joiner sur l'axe de transmission principal. Concrètement, l'axe de transmission principal ne fait pas une vraie liaison mécanique entre les 2 essieux. Ainsi, quand la voiture roule normalement, les 2 différentiels tournent avec l'arbre de transmission principal. La rotation remonte avec un 20t et un 12t dans un premier temps, puis elle atteint le vilebrequin via une paire de 8t dans un second temps ; le moteur factice est actionné. Dans ce mode de fonctionnement, la rotation du différentiel arrière est bel et bien identique à celle du différentiel avant, mais totalement artificielle par rapport à la transmission
En mode drift, la transmission emprunte un chemin plus long. En basculant le changeover catch situé derrière la HOG, on embraye un driving ring qui va permettre à la rotation de poursuivre son chemin du côté de l'arbre de transmission secondaire afin de relier mécaniquement le différentiel arrière. Ainsi, la rotation repart du 12t situé avant le vilebrequin, et retourne vers l'arrière en passant entre les 2 sièges (le clutch linéaire blanc n'a pas d'incidence). Puis avec un 20t libre et un 12t, la rotation retourne sur l'essieu arrière. Du fait des 2 multiplications réalisées avec des 20t et des 12t, l'essieu arrière tourne 2,8 fois plus vite que l'essieu avant. On a l'impression que les roues arrière patinent : c'est le drift. Et c'est là que le pin joiner évoqué précédemment trouve sa logique : il permet de désolidariser les différentiels des 2 essieux qui tournent à des vitesses différentes. Le mécanisme est bien pensé dans son ensemble, et n'est pas sans rappeler le système ATTESA des vraies Skyline qui avait pour but de répartir au mieux la puissance entre les 2 essieux.
Afin de pouvoir réellement faire drifter la voiture, notre #42210 intègre un dispositif à billes qui permet de réaliser des manœuvres omnidirectionnelles. Lorsque l'on embraye la boîte à vitesses, quatre biellettes sont mises en mouvement pour pousser les dispositifs à billes à l'extérieur du châssis. Ces billes soulèvent légèrement l'arrière de la voiture (les pneus sont à 4mm du sol). Le dispositif ayant vocation à supporter une partie du poids de la voiture, on a bien évidemment un point de rebrousement dans la configuration des biellettes. En libérant les roues arrière de la friction opposée par le sol, cet artifice permet aux roues arrière de tourner à plein régime, et ce alors que les roues avant tournent à une vitesse modérée. Il est vrai que cette solution avec des billes n'est pas très réaliste. Mais force est d'admettre que l'illusion du drift est assez bluffante ! Accessoirement, et à moins de regarder l'arrière de la voiture en contre-plongée, les dispositifs à billes restent assez discrets.
L'inventaire a bien quelques pièces intéressantes, mais on ne peut pas dire que cela offre des possibilités extraordinaires. Parmi les pièces techniques, on retiendra les 4 suspensions, 4 moyeux, un changeover catch, un driving ring, un clutch linéaire, et 30 pièces dentées (dont une crémaillère, 2 différentiels et un 20t libre). Le set fournit en outre 4 cadres Technic, 2 montants de pare-brise obliques, 76 éléments de carrosserie de tailles variées, et 4 enjoliveurs.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Sur le papier, il faut bien reconnaître que cette Skyline R34 GTR ne fait pas vraiment rêver. Pourtant, ce serait une erreur de regarder ce set avec dédain. La voiture est visuellement soignée, et surtout, elle propose une vraie originalité dans ses fonctions et leur mise en œuvre.