La Kawasaki Ninka H2R. C'est un peu une Formule 1 à 2 roues. Ce bolide n'est pas homologué pour la route, et développe plus de 300 chevaux. Je ne sais pas si vous vous rendez compte... Plus de 300 chevaux sur une moto !! Pour un poids légèrement supérieur à 200 kg ! Le rapport poids/puissance est plus élevé que celui des Formule 1 actuelles ! O_o
Et la vitesse max : supérieure à 350 km/h.
Cette H2R est l'incarnation de la démesure.
En Lego, des motos, on en a eu pas mal ces dernières années.
La BMW M 1000 RR #42130 : une daube à grande échelle.
La Yamaha MT-10 SP #42159 : une belle proposition sur les grands formats.
Et la Ducati Panigale V4 R #42107 : un set très intéressant et bien réalisé sur un format plus classique.
Notre Kawasaki s'inscrit dans la même approche que la Ducati. Et elle aussi avec une BV2 ; beaucoup de similarités, donc. Oui, mais pour quel résultat ?
Les infos :
- 643 pièces
- 80€
- sachets numérotés de 1 à 4
- une planche de stickers, mais bien vite oubliée grâce à 3 belles pièces sérigraphiées.
Du côté des nouvelles pièces, on a du lourd, du très très lourd.
On a tout d'abord une belle verrière. Mais vu le caractère peu polyvalent, vous pourriez objecter que cette pièce a finalement peu d'intérêt, et vous auriez raison.
Là où ce set crée la surprise, c'est sur les nouvelles pièces de moteur factice !
Les disques font office de vilebrequin, et les pièces jaunes sont les bielles, avec un stud au sommet pour faire le piston avec une tile 1x1 round. Ces nouvelles pièces vont remplacer les moteurs faits maison en 1 tenon de large, comme ceux que l'on a par exemple dans le camion bétonneuse 42112.
Du côté du design, Lego livre un sans faute !
Le noir et le gris font un résultat très sobre, et le cadre vert apporte un côté sportif typique de Kawasaki. Les ajustements et les lignes sont précises. Le carénage autour de la roue avant et au niveau de la verrière sont très soignés. C'est un cran au dessus de la Panigale.
L'arrière est joli également. Le pot d'échappement est toutefois un peu surprenant.
Le design a aussi 2 grosses améliorations par rapport à la Panigale. Primo, le dispositif de rotation par quart de tour est très fin, ce qui, contrairement à la Panigale, ne crée pas de surépaisseur. Aussi, la forme du réservoir d'essence est absolument parfaite ; tout en rondeur. Avec une vue un peu plongeante, ces 2 aspects sautent aux yeux.
Les sérigraphies sur le réservoir sont aussi un énorme atout pour le rendu final.
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Du côté des suspensions, on a quelque chose qui est maintenant entré dans la norme à l'avant et à l'arrière.
C'est objectivement un peu mou, mais c'est passage quasi obligatoire si on veut faire travailler les suspensions sans tordre les fourches.
Du côté de la mécanique, on a une BV2 dont le sélecteur est situé côté gauche. En changeant l'orientation du sélecteur, on fait tourner le changeover catch rotatif (orange). La butée bleue permet de limiter le mouvement à 180° (donc 3 positions : 1N2)
Côté droit, un knob et un panel extension forcent les passages de vitesse à rester sur des rotations de 90°. La solution proposée est simple et élégante. Elle fonctionne parfaitement dans le sens de la descente du sélecteur. Au contraire, quand on monte le sélecteur, ça accroche un peu plus. Mais rien de bien méchant.
La transmission possède bien sûr une chaine. On a un 24t d'un côté et un 16t de l'autre. Admirez également comment la chaine se faufile derrière le panel noir triangulaire. Cela illustre bien la qualité des ajustements.
Avec le sélecteur à l'horizontale, on est au point mort. Lorsqu'il est en bas, on est en 1ère. Après le 16t de la chaine, c'est la roue folle 20t verte qui est embrayée. Puis le mouvement remonte : 12t, puis 3 engrenages à 16 dents à gauche.
Lorsque le sélecteur est en bas, on est en seconde. Après le 16t de la chaine, c'est la roue folle 16t côté gauche qui est embrayée. Puis la rotation remonte avec les mêmes 3 engrenages à 16 dents que précédemment.
Cette BV 2 est très compacte grâce à une mécanique assez légère (merci la roue folle 20t), et à un moteur factice peu encombrant. J'veux dire, faites une comparaison visuelle rapide avec la mécanique de la Panigale, et vous allez voir à quel point cette Kawa a une mécanique limpide.
Autre aspect appréciable : quand la bécane est terminée, on peut réellement voire les 4 pistons s'actionner, ce qui n'était absolument pas le cas sur la 42107.
Mon avis sur ce set est sans appel : je pense que c'est la moto Lego Technic la plus réussie à ce jour. Comme je le dis souvent, le meilleur set, ce n'est pas tant celui qui réalise toutes les choses les plus extraordinaires, mais davantage celui qui ne commet aucune erreur. Et de mon point de vue, cette moto réalise un sans faute.
Tant sur les aspects esthétiques que mécaniques, on a une réalisation simple, propre, et précise. Que demander de plus ?
!
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