Nom : Grumier
Année : 2012
Nombre de pièces : 1308
Designer : Uwe Wabra
Difficulté : 5/5
Note : 5/5
Eh bien, on a là un beau camion. La partie avant est très réussie. Le truck américain est bien matérialisé ici, notamment grâce à son capot très haut, la calandre imposante, les filtres à air sur les côtés, les deux cheminées, et les réservoirs plus en arrière, réalisés de manière simple et crédible avec des panels 3x11.
Sous le capot, le L4 fait un peu rikiki, mais change des habituels moteurs en V. Il est accompagné d’un ventilateur qui tourne à son rythme.
Sous la cabine, les marchepieds sont totalement ratés : trop rentrés, et les change over catch rouges avec les pins bleus sont tout sauf esthétiques.
Le camion regorge de détails, tels que des feux avants avec clignotants, des feux sur la cabine, les klaxons, et petit clin d’œil au remorqueur 8285, une plate 1x1 ronde de couleur metallic silver au-dessus de la calandre. Sans cracher sur le modèle, avoir d’autres pièces de cette couleur aurait été un régal (peut-être moins pour le prix mais bon…). A l'intérieur, il y a le strict minimum : deux sièges et un volant. Dommage.
La grue est conçue de manière étrange, à savoir que l’embase est de 7 tenons, la première partie mobile de 3 tenons et la dernière de 1 tenon. Si techniquement ce design est nécessaire, l’embase aurait dû être conçue dans une largeur de 5 tenons.
Le boitier à piles est habilement positionné derrière la cabine, ce qui donne de la profondeur à cette dernière. Il est situé sous un arceau, afin de le camoufler un peu.
La partie arrière, comme bien souvent dans les sets Légo, est la plus négligée. Le pare-chocs doit se contenter de feux rouges. Exit les feux de recul et les clignotants, exit la plaque…
De plus, si à l’avant les passages de roues sont réussis, ils sont pour le moins douteux à l’arrière.
Les ridelles ont la taille la mieux adaptée par rapport à l’échelle du camion, et leur nombre (3) est suffisant. Quant à la pince, elle est faite de la même manière que celle du 8049, mais plus adaptée à l'échelle.
Si indéniablement notre 9397 fait penser au mythique set 8868, le schéma de couleur est bien moins réussi, trop de gris à certains endroits et un châssis rouge qui apparait un peu trop sur la partie arrière. Les parties mobiles sont en jaune
Commençons par les fonctions les plus classiques : la direction et la transmission. (On passera les pseudo fonctions que sont l'ouverture des portes et du capot).
La direction est actionnée depuis la HOG (une 12t très discrète mais très accessibles), un renvoi d’angle par deux knobs, puis un 12t sur une crémaillère 7L. Celle-ci est positionnée 2 tenons au-dessus de la bielle de direction qui ne fait que 11 tenons.
La propulsion se fait via l’essieu central, un différentiel entraîne une 20t, puis le mouvement traverse le châssis. Enfin, il est remonté de 6 tenons : deux 16t, puis une 16t folle sur l’axe de direction, puis une 16t au niveau du L4. Un seul essieu moteur est un choix judicieux puisque le but ici est simplement d'entraîner un moteur factice.
Ensuite, le Power Function assure 4 fonctions, avec un moteur M et une boite à 4 fonctions.
Le moteur M entraine une réduction 12/20, puis 5 roues de 16t permettent de traverser le châssis et alimenter les deux sélecteurs.
Si le sélecteur droit est poussé en avant, le driving ring part en arrière, entraine un driving ring extension, 3 16t folle, puis une 16t, et un renvoi VSF/clutch. De chaque côté du clutch, un axe entraine un renvoi fait de knobs, puis une bielle fait descendre les stabilisateurs. Pas de point de rebroussement, et pas de levage du camion…
S’il est poussé en arrière, le driving ring part en avant, entraine une 16t folle, puis une 16t, ensuite un axe traverse la boite, une multiplication 20/12 plus loin on a un renvoi VSF/clutch. En sortie du clutch, on a un engrenage composé de 8t, 24t puis turntable.
Si le sélecteur gauche est poussé en avant, le driving ring part en arrière, entraîne 2 16t folles, puis une 16t. Ensuite, un renvoi vertical (12/12) envoie le mouvement au travers de la turntable, puis un cardan fait suivre le mouvement dans le vérin mécanique. Celui-ci permet de lever la première articulation, et cale proprement en bout de course. Montage étonnant mais solide, ce dernier n’est pas dans une pièce avec laquelle il a l’habitude d’être couplé, faute de place.
S’il est poussé en arrière, le driving ring part en avant, entraine une 16t, traverse la boite, puis on a un renvoi de deux 12t afin de faire monter le mouvement. Celui-ci est recentré et franchit la turntable via une 16t qui entraine un bloc de deux 16t folles et un driving ring. Ce mécanisme a déjà été instauré dans un set officiel par ce designer, dans le 8258, puis repris dans la 8043. Ensuite, le mouvement est décalé sur la partie arrière de la grue par 3 16t, remonte, puis un renvoi d’angle fait de 12/20/12 envoie le mouvement dans le mini LA qui peut finalement faire bouger la dernière section du bras. Par contre, malgré le nombre de pignons, le mini LA craque en bout de course…
Enfin, au bout de ce bras, on retrouve deux fonctions manuelles : on fait tourner la pince via une 12t en prise sur la mini turntable, et on l’ouvre via une vis sans fin ; enfin, on ouvre une moitié et l’autre est ouverte par symétrie donnée par des 16t.
Le contenu est juste… exceptionnel : 6 roues de même taille, 4 nouveaux panels noirs et 4 gris, 63 pignons en tout genre dont une turntable, une mini turntable et un différentiel, deux cadres 11x5 et un cadre 7x5, un LA et un mini LA, … Ici, même si le power function s'avère utile, vous aurez bien compris qu'il ne fait pas l'intérêt du set (contrairement au futur #9398).
Ce set est sans conteste le flagship 2012. Avec pas loin de 600 pièces de moins que le 8258, on a un nombre de fonctions similaire ; ajoutez à cela un design réussi, une excellente jouabilité et un inventaire : vous avez LE set à posséder, quelle que soit votre activité légotique. Le GROS reproche est l'éternelle absence de switch... (On ne le dira jamais assez)...